Comment vaincre sa timidité?

Première étape :

 

Retrouvez toute la première étape sur mon site :

 

 

 

 

 

 

 

Conclusion

Voilà donc les observations les plus parlantes que j'ai pu faire. Elles sont essentielles pour la suite de l'exercice. Surtout ne faites pas les deux étapes en même temps, par expérience, cela ne marche pas. La première étape est donc remplie et je me servirai des observations faites pour la deuxième étape que je vous explique dans le troisième objectif.


Deuxième étape (temps imparti : une semaine)

Rendez-vous le 27 octobre 2015 pour le bilan de la mise en pratique de l'objectif 3 qui est toujours en lien avec l'article "comment vaincre sa timidité".

 

Troisième objectif : continuer à m'observer sans me juger (cela sera plus facile car je me suis déjà entraînée pendant une semaine et je connais mieux le genre de reproches que je me fais) et à chaque fois que cela arrivera, se dire à soi-même "sois tranquille, c'est normal. Pour le moment tu as peur de (...) parce que tu es timide. Ne t'inquiète pas, je suis là et je te comprends."

J'insiste sur le fait de se dire cela à chaque fois que vous ferez une observation négative sur vous et/ou à chaque fois que vous ressentirez un malaise (une boule au ventre, un rougissement...)

 

Retour sur le troisième objectif

Comme pour le premier objectif, étant donné que j'avais déjà testé sur moi cet outil il y a quelques années, l'expérience est un peu faussée puisque je savais déjà que cela marchait. Mais en même temps, j'aime tester ce que je conseille à mes clients, donc...

Pour les prochains sujets, j'essaierai des exercices que je ne connais pas afin d'avoir un regard neuf dessus. Et cela me permettra d'avoir d'autres cordes à mon arc ;)

 

Je vais donc à la fois revenir sur ce que j'ai expérimenté cette semaine et également revenir sur ce que j'ai vécu il y a deux ans lorsque j'ai pratiqué cet exercice pour la première fois. Tout d'abord, et cela en rassurera plus d'un, je me suis rendue compte que j'avais automatisé en moi cette petite phrase très bénéfique qui faisait partie de l'exercice : "sois tranquille, c'est normal que tu aies peur de (...) parce que tu es timide. Ne t'inquiète pas, je suis là et je te comprends". J'ai remarqué que je me la disais très souvent sans même penser à le faire et que cela avait la capacité de me rassurer, un peu comme si j'étais avec une amie ou une sœur. En fait, au quotidien, je suis moins timide lorsque je suis avec quelqu'un que je connais. Par exemple, si je vais à une soirée et qu'une amie ou mon compagnon vient avec moi, ma timidité est quasi inexistante. Par conséquent, quand je me dis cette phrase, c'est comme si j'avais moi-même la capacité de me protéger. Il est d'ailleurs possible de coupler cette phrase à un exercice de visualisation. Il s'agit de s'imaginer petit et de se dire cette phrase en tant qu'adulte pour rassurer notre enfant intérieur. Selon les personnes, cela accentue l'effet rassurant de la phrase (si vous le souhaitez, je ferai un article plus précis là-dessus). Je faisais cet exercice avant des concours ou avant de monter sur scène. Cela fonctionnait très bien parce que c'était comme si la petite fille en moi n'avait pas à subir la pression de tels événements mais que c'était moi en tant qu'adulte qui avait la possibilité et la force de les vivre. En gros, au lieu de me cacher dans les jupes de ma mère, je laissais mon moi apeuré se cacher dans mes propres jupes. Je vous rassure, il n'y a rien de schizophrénique là-dedans, au contraire, c'est vous qui maîtrisez votre pensée. Cet exercice m'a été d'un très grand soutien en tant que prof lorsqu'il faut rentrer dans l'arène. Cela marche aussi quand vous devez faire un discours.

 

Mais, ne vendons pas de rêve pour autant. Pour en revenir à mes débuts dans la pratique de cet exercice, cela a été assez difficile au début quand je devais me dire cette phrase. Déjà, il fallait que j'y pense et parfois cela m'arrivait d'oublier. Et bien sûr, mes jugements négatifs envers moi même étaient encore très virulents. Il y a même une période où l'on se dit "tu vois bien que ça ne marche pas ce truc puisque tu continues à te dénigrer". Cette phase est normale puisqu'on ne peut pas changer en quelques jours un automatisme de pensée. Ainsi, il est normal que vous ayez des difficultés au début. Heureusement, je n'avais pas laissé tomber cette phrase qui permet en fait d'apprendre à se parler avec plus d'indulgence. Les jugements négatifs se sont alors estompés. J'arrive maintenant à faire la part des choses avec des jugements négatifs exagérés et d'autres jugements qui s'avèrent être utiles. Aujourd'hui, je ne suis bien sûr pas parfaite. Il m'arrive en effet de m'entendre encore me dire des choses désagréables comme "dès que tu cuisines, c'est mauvais" ou "avance donc, tu conduis comme un escargot!". Mais vous savez quoi? Quand ça m'arrives, j'ai le réflexe de me dire "sois tranquille, personne n'est parfait. C'est normal d'avoir peur de mal cuisiner, c'est parce que tu es perfectionniste à cause de ta timidité. Ne t'inquiète pas, je te comprends, ce n'est pas facile de bien cuisiner." Vous voyez, la phrase est modulable. Et cela m'apaise véritablement.

 

Il faut cependant que vous sachiez que plus l'état de votre anxiété est fort, plus vous devrez vous dire cette phrase et plus ce sera difficile de trouver un apaisement. Cela ne veut pas dire que ça ne marche pas. Cela veut dire que le taux de jugement et de peur est trop élevé et qu'il va falloir du temps pour l'équilibrer avec ce nouvel exercice. J'ai même remarqué que dès qu'un petit apaisement apparaissait, on le remarquait directement et on voulait tout de suite le garder. Seulement, en faisant cela, l'apaisement disparaît. C'est assez frustrant et d'ailleurs cela m'énervait quand je devais entrer dans ma classe. Je me disais la phrase, cela me tranquillisait puis dès je que sentais ce mieux être, il s'en allait et je devais recommencer. En fait, c'est comme apprivoiser un animal sauvage : si vous faites tout pour qu'il s'approche et qu'au moment où il a confiance en vous vous essayez de l'attraper pour le mettre en cage, il s'enfuit. C'est logique. Votre sérénité c'est pareil, vous devez l'apprivoiser sans vouloir pour autant la garder absolument dès qu'elle s'approche. Là est la réelle difficulté de cet exercice. Ne soyez pas attentifs au résultat mais plutôt à votre façon de vous parler. Les résultats viendront d'eux mêmes. Si vous y pensez trop, vous n'y arriverez pas.

 

C'est pour cela qu'il faut commencer par des petites choses. A l'époque, je n'avais pas débuté cet exercice par mon stress d'entrer en classe. Non, c'était une sensation bien trop forte. Je l'avais fait avec quelque chose de plus léger : ma peur d'être un boulet quand des gens me collaient en voiture. Vous savez ces gens qui vous suivent de près pour vous faire comprendre que vous n'allez pas assez vite? Ainsi, j'ai pu expérimenter l'exercice et constater qu'il marchait. On me collait toujours, mais cela ne me perturbait pas plus que ça. Si vous commencez par quelque chose de trop fort, vous allez vous décourager. C'est comme à l'école après tout : on commence par des exercices simples puis on les complexifie progressivement. Et cela ne sert pas à rien parce qu'en commençant par une petite chose puis par une autre, vous rééquilibrez petit à petit votre taux d'indulgence par rapport à votre taux de jugements négatifs. 

 

Conclusion

-Commencez par de petites choses

-Ne soyez pas centré sur le résultat (être mieux, être moins stressé, ne plus avoir peur)

-Restez attentifs à vos jugements intérieurs et dites vous à chaque fois : "sois tranquille, c'est normal que tu aies peur de (...) parce que tu es timide. Ne t'inquiète pas, je suis là et je te comprends"

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    philippe (mardi, 14 février 2017 21:37)

    Moi, je souffre d'aversions depuis des décennies;Pendant, longtemps j'ai dissimulé ma peur aux autres et je ne faisais que la renforcer. Ma thérapie de 5 mois en E.F.T. m'a permis de comprendre pas mal de choses, beaucoup de traumatismes dus à de la maltraitance sociale. Je me suis mis dans les livres de développement personnel et c'est ainsi que tout a commencé, ma soif d'explorer des domaines inconnus pour moi, jusqu'alors. J'ai été dans d'innombrables voies Hypnose , PNL,sophrologie- relaxologie, Peat process, Nerti, tipi, bouddhisme, Méditation,tao, Qi gong, chamanisme...,La liste serait trop longue à énumérer. Ce que j'en ai tiré, c'est une sagesse et un art de vivre que très peu d'être humain éprouve.Et pourtant, j'ai toujours aussi peur, c'est paradoxal, seulement je le vis bien, un truc tout bête, traversée une salle sous le regard des gens, je m'en fiche, malgré la trouille, je consulte mon portable , tout en marchant et le tour est joué, mon esprit est focalisé sur la lecture. Si je n'ai pas de portable , j'adopte une posture confiante et je souris, en laissant la peur aller jusqu'au bout et ça passe. On se focalise trop sur ce que l'on n'aime pas, au lieu de se concentrer sur quelque chose de plaisant et d'agréable. Je vis avec mes peurs, mais la méditation à tuée mon angoisse d'anticipation, ce qui fait qu'aujourd'hui, je suis assez calme, serein, c'est là que je mesure le chemin parcouru. Je suis d'accord avec toi qu'il faut sortir de sa zone de confort et se confronter à la réalité: théatre, danse, ce qui pour un gros chat comme moi qui adore son confort douillé, derrière son ordinateur, à l'abri des tourments du monde ressemble fort à une grosse bassine d'eau froide.

  • #2

    Elodie (auteur du blog) (mardi, 21 février 2017 11:21)

    Et oui, il est important de savoir qu'il faut du temps et parfois essayer pas mal de méthodes pour évoluer dans le sens que l'on veut, mais surtout de comprendre que l'on ne se changera pas fondamentalement. On évolue, on s'apprivoise et on s'accepte, mais on garde sa façon d'être fondamentale. Le regard des autres fera toujours peur mais l'essentiel c'est de trouver des parades pour que cela n'empêche pas de vivre et de faire ce que l'on souhaite.