Trois bonnes raisons d'expérimenter les quatre accords toltèques

J'ai lu ce livre il y a trois ans et je me souviens l'avoir dévoré. Il fait aujourd'hui partie de mes best-seller du développement personnel que j'aimerais partager avec vous. Cependant, comme bien des ouvrages pratiques, je l'ai lu trop vite sans justement le mettre en pratique, si ce n'est le premier accord. Avec l'aide de ce blog, j'ai à cœur de réparer cette erreur! Vous y tiendrez-vous avec moi?

 

Pour ceux qui ne connaissent pas encore, les quatre accords toltèques de Don Miguel Ruiz est un ouvrage qui repose sur les enseignements des anciens toltèques, peuple de l'Amérique centrale ayant vécu de l'an 900 à 1200 de notre ère (nous connaissons d'ailleurs davantage les Mayas et les Aztèques). Cet enseignement s'appuie sur quatre grands principes qui nous permettent de nous libérer des conditionnements collectifs et personnels. C'est un outil précieux pour apprendre à vivre à travers la bienveillance et non plus à travers la peur. 

   

Je vous recommande de lire ce livre en entier, histoire de bien comprendre la théorie avant de passer à la pratique. Si l'auteur en a fait tout un livre, c'est bien parce que retenir seulement les quatre phrases ne suffit pas. Il faut se les approprier et bien en comprendre le sens. Je vais tout de même vous les rappeler mais à la manière d'une fiche de révision pour ceux qui ont déjà lu le livre de manière à ce qu'elles soient un fils rouge pour les quatre semaines à venir. En effet, on ne peut pas les expérimenter toutes ensemble et même une semaine pour chacune, c'est déjà un peu rapide. Je les développerai de toute façon au fur et à mesure dans les objectifs de semaine. Voici donc la fiche de rappel :  

  1. Que votre parole soit impeccable : ne pas utiliser sa parole pour nuire, que ce soit contre les autres ou contre soi-même.
  2. Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle : ce que les autres vous disent et vous font leur appartient et ne vous concerne pas.
  3. Ne faites pas de suppositions : arrêtez de prêter des intentions à autrui,  d'interpréter leurs faits et gestes ainsi que leurs paroles.
  4. Faites toujours de votre mieux : mettez la barre là où elle doit être, ni trop haute ni trop basse en fonction de votre énergie (chaque jour ne se ressemble pas. Votre mieux ne sera pas le même quand vous êtes en forme et quand vous êtes malades).

Si le premier article de ce blog sur un livre de développement personnel concerne Les quatre accords toltèques, c'est qu'il y a trois bonnes raisons :

  • Il n'y a pas besoin de mémoriser tout un concept philosophique difficile à retenir. En quatre phrases, l'auteur nous livre une sagesse précieuse que l'on peut suivre dans notre vie de tous les jours sans pour autant devoir relire sans arrêt le livre ou se balader avec des fiches techniques.
  • On peut apprendre à être bien au prix d'un livre de poche de 120 pages. C'est rapide à lire, on ne se ruine pas et l'écriture est accessible pour le plus grand nombre. Si vous êtes fauchés et que vous n'aimez pas lire des ouvrages sur le développement personnel qui vous prennent la tête parce qu'ils sont trop longs, trop développés, trop... Ce livre est fait pour vous!
  • Si vous voulez élargir votre esprit en suivant les préceptes d'une ancienne civilisation qui nous dépayse des sagesses occidentales et orientales, vous serez satisfaits. De plus, si vous vous intéressez aux sagesses et cultures indiennes d'Amérique (pour ne pas les confondre avec celles d'Inde), sachez que l'auteur, Don Miguel Ruiz est un nagual de la lignée des Chevaliers de l'Aigle, voué au partage de sa connaissance des enseignements de ses ancêtres.

1er objectif :

expérimenter le premier accord toltèque pendant une semaine pour voir si cela est difficile à mettre en place et si cela apporte des résultats (sachant qu'une semaine est peut être un peu rapide, nous verrons).

 

"Que ma parole soit impeccable"

 

Je vais devoir faire un régime de mots! Le dénigrement est quand même pas mal ancré en moi, même si je pense être une personne gentille. En tout cas, j'essaie! Il m'arrive de me critiquer et de critiquer les autres. Qui ne s'est pas moqué gentiment de quelqu'un qui portait des chaussures jaunes fluos ou n'a pas maugréé contre son voisin? Vive le régime des paroles médisantes et des opinions préconçues sur autrui! Je vais essayer de ne pas dire et penser des choses négatives sur moi et sur autrui et ne pas non plus donner mon accord sur des médisances que d'autres font sur moi et sur les autres.

 

Pour résumer :

  • ne pas faire de médisances (en paroles et en pensées) sur soi et sur les autres.
  • ne pas donner mon accord sur les médisances faites sur moi et sur les autres (que ce soit des médisances venant de moi ou des autres).

Bilan sur le premier accord toltèque

Désolée pour ceux qui me suivent mais Noël étant passé par là, je n'ai pas pu écrire le bilan la semaine dernière. Mais ce n'est pas une si mauvaise chose puisque j'ai pu profiter d'un recul plus grand pour vous faire part de mes impressions concernant le premier accord toltèque "que votre parole soit impeccable". 

 

La première chose qui me vient à l'esprit c'est "aie aie aie! Je ne m'étais jamais rendue compte à quel point j'étais médisante. Cet exercice est très troublant par rapport à cela. C'est même un peu dérangeant parfois. On a l'impression d'être horrible... Il s'agit de petites choses qui paraissent anodines mais qui peuvent avoir des répercussions sur notre bien-être et je suis contente d'avoir pu m'en rendre compte.

 

Pour que vous ayez un aperçu de mon expérience, les moments où j'ai été la plus critique concernaient mes trajets en  voiture et le visionnage de la télévision. Les gens qui n'avançaient pas ou qui serraient ma voiture de trop près en ont pris pour leur grade ainsi que ceux qui s'imposaient au dernier moment alors qu'ils sortaient d'un parking. Je ne vais pas vous détailler toutes les situations classiques qui nous énervent en voiture... En tout cas, ma parole était loin d'être impeccable dans ces moments là. Et devant la télévision je me surprenais à critiquer la façon de parler des gens, l'aspect physique d'une journaliste, le manque de goût vestimentaire de personnes passant dans des émissions etc.

 

Vous allez me dire et alors? Ce n'est pas si  méchant de faire cela. Bien entendu, je n'ai visé personne en particulier et ceux avec qui j'ai été critique n'en ont pas souffert. Il n'empêche que je me fais moi-même du mal en disant du mal des autres. J'ai pu le constater en essayant de suivre le premier accord toltèque : j'ai parfois réussi à me retenir de critiquer un automobiliste qui n'avançait pas ou autre et je peux vous dire que même si au début c'est frustrant, j'ai remarqué que j'étais moins énervée en voiture et que du coup les trajets me stressaient moins. Pareil pour la télévision : en étant moins occupée à critiquer les gens, j'étais plus sereine et je profitais davantage de l'émission que je regardais. En fait, on profite plus du moment présent sans se monter la tête tout seul. 

 

Je tiens à préciser que je suis loin d'être parfaite et que je n'ai pas réussi à faire en sorte que ma parole soit impeccable tout le temps. Il faut beaucoup plus de pratique pour y arriver. J'ai surtout réussi à prendre conscience de mes médisances qui étaient plus nombreuses que je ne pensais et j'ai pu essayer quelques fois de les éviter, ce qui m'a permis de constater les effets positifs du premier accord toltèque. Je vais donc l'intégrer à ma routine bien-être en plus de la notion d'acceptation.


2ème objectif:

expérimenter le deuxième accord toltèque pendant une semaine pour vous rapporter : 

  • mes observations sur mon comportement habituel face à cet accord
  • les effets de la mise en place de l'accord

Je vous rappelle l'accord toltèque en question :

Quoi qu'il arrive, n'en faites pas une affaire personnelle : ce que les autres vous disent et vous font leur appartient et ne vous concerne pas.

 

Je maintiendrai également mes efforts concernant le premier accord toltèque.

 

C'est parti pour continuer d'éviter la médisance contre les autres et pour éviter de prendre tout pour moi!

Et vous, quand est-ce que vous vous lancez?


Bilan sur le 2ème accord toltèque

Là où mon conseil de lire le livre avant de se lancer dans la mise en pratique des accords était bon, c'est qu'il s'avère parfois nécessaire de se replonger dans les conseils et les exemples de l'auteur pour mieux se les approprier. Et en ce qui concerne le deuxième, à savoir, "quoi qu'il arrive n'en faites pas une affaire personnelle", j'ai dû relire le chapitre en question pour pouvoir vous faire un retour sérieux.

 

Dans un premier temps, j'avais l'impression de n'avoir pas vécu de situations assez représentatives ces sept derniers jours pour vous faire un bilan et je pensais devoir attendre encore une semaine pour vous faire un retour. Puis, en relisant le chapitre du livre concernant les deuxième accord toltèque, j'ai pu mieux comprendre une dispute que j'ai eu la veille de ce bilan. 

Je pensais même (et j'en ferai un) écrire un article sur la colère cette semaine car je dois dire que c'est cela qui me préoccupe le plus en ce moment. Mais il s'avère que ma colère aurait pu être amoindrie si j'avais réussi à mettre en pratique le deuxième accord toltèque.

 

Je vais vous donner le contexte de la dispute  puis je vous expliquerai quel est le rapport avec le deuxième accord toltèque. Comme le dirait mon compagnon, je suis une personne calme 95% du temps. Pas mal me direz vous? Attendez de voir les 5% restants... Disons que j'ai du mal à les accepter moi-même, mais je travaille dessus, grâce à vous, notamment. Donc, 5% du temps, il m'arrive de m'énerver. Et j'ai toujours réussi à gérer cette colère en tapant des objets non cassables et auxquels je ne tiens pas : lancer un coussin par terre, shooter dans le tancarville, fermer une porte violemment... Sachant que ce qui m'énerve et provoque ces réactions concerne des objets de la vie quotidienne : le fameux tancarville qui ne s'ouvre pas comme je le veux, la fermeture latérale de la voiture qui ne fonctionne pas sur une porte, un truc que je range et qui tombe au moment où je le pose... Un petit coup de pied dedans et c'est réglé, je me sens mieux. Le tout étant souvent accompagné par ce que Bigard appelle "le hurlement primaire", c'est-à-dire crier un bon coup. Heureusement, cela ne m'arrive pas avec des personnes. Si certaines m'énervent et me mettent en colère (je ne suis pas parfaite, souvenez-vous), il n'y a aucun risque que je m'en prenne à elles : je n'ai jamais frappé personne ni n'en ai eu l'envie, ouf!

 

Hier, le tancarville étant sur mon chemin, j'ai voulu l'éviter pour aller de l'autre coté de la pièce et, je ne sais pas comment j'ai fait mais je me suis fait un mal de chien à l'index. Cela m'a un peu énervée et de rage, j'ai shooté dans le tancarville. J'ai pris le temps de me calmer puis je l'ai remis sur pattes quelques minutes après. Tout aurait pu s'arrêter là si mon compagnon n'était pas intervenu. Assez maniaque, il n'a pas supporté que le linge tombe momentanément à terre (et je suis sûre que tous les maniaques qui me lisent seront d'accord avec lui). Il m'a donc reproché de m'être énervée pour si peu de choses.  

 

C'est à ce moment précis que j'aurai pu mettre en place le deuxième accord toltèque : ne pas en faire une affaire personnelle. Au lieu de cela, j'ai voulu absolument me justifier.  J'ai donc donné implicitement un accord à son reproche, sinon, je n'aurai pas eu besoin de me défendre. J'ai fait mien le reproche et je me suis jugée moi ainsi que ma colère comme mauvaise. On est loin de l'acceptation... Du coup, je me suis encore plus énervée et je le regrette. Ce qui ne va pas aussi, c'est de considérer que l'autre est responsable de notre énervement. Bien sûr il m'a fait un reproche mais pourquoi en faire une affaire personnelle? Il a réagi en fonction de lui-même : il aime la propreté.  Il n'avait rien contre moi au fond. Si j'avais eu la même réaction avec un objet qu'il déteste, il ne m'aurait rien dit. Alors que laisser une minute du linge propre à terre était grave pour lui.

 

Voici un extrait du livre qui explique mieux que moi ce que je veux dire :

" Lorsque vous faites une affaire personnelle de ce qui vous arrive, vous vous sentez offensé et votre réaction consiste à défendre vos croyances, ce qui provoque des conflits. Vous faites tout un plat d'un petit rien, parce que vous avez besoin d'avoir raison et de donner tort à autrui. Vous vous efforcer aussi de montrer que vous avez raison, en imposant votre opinion aux autres. De toute façon, ce que vous ressentez et ce que vous faites ou dites n'est qu'une projection de votre propre rêve personnel (= de vos croyances, façon de voir les choses). Tout cela dépend des accords que vous avez conclus ; ces opinions n'ont donc rien à voir avec moi (= avec vous). " 

 

Je pense que le rapport entre cet épisode banal du quotidien et le deuxième accord toltèque est maintenant évident... Si je n'avais pas fait une affaire personnelle du reproche de mon compagnon mais que j'avais tout de suite pris conscience qu'il était important pour lui que le linge soit vite ramassé, je ne me serai pas énervée. Ce qui est délicat à comprendre, c'est que même si quelqu'un vous fait un reproche, vous ne devez pas donner votre accord à ce reproche. Même si cela semble être dirigé contre vous, ce n'est pas contre vous. Là, vous faites des suppositions. Ce sera le sujet du 3ème accord toltèque (troisième bilan à suivre!) J'avoue ne pas avoir expérimenté depuis assez longtemps les accords pour avoir intégré cet aspect complexe. Je vous tiendrai au courant. 

 

J'espère en tout cas pouvoir mettre en pratique plus souvent le deuxième accord toltèque, notamment pour m'aider à accepter puis à calmer mes colères. Quant aux médisances (1er accord toltèque "que votre parole soit impeccable), j'ai continué à en observer mais elles sont moins nombreuses et je constate que cela amène à développer un point de vue plus positif sur autrui et sur la vie. Cela permet aussi de ne pas polluer nos proches avec des réflexions médisantes, même pour des choses banales comme se moquer du rouge à lèvre d'une présentatrice télé...

 

Je vous encourage donc à expérimenter les accords toltèques, on y va tous à notre rythme mais cela est forcément profitable, rien qu'en terme de feed-back.


3ème objectif :

 

Mettre en pratique le 3ème accord toltèque : "ne faites pas de suppositions"

 

Je vais essayer d'observer si je prête des intentions aux paroles et aux gestes d'autrui, si je les interprète au-delà de ce qu'ils sont objectivement. Je vais voir si j'ai tendance à avoir des attentes vis-à-vis des autres et des jugements envers eux du type "il ou elle devrait savoir ce que je pense ou attends sans avoir à lui dire".

 

Et si j'observe ces choses, essayez de comprendre qu'il ne s'agit que de suppositions de ma part et non de la vérité. Dans ces cas-là, je tenterai de communiquer avec les autres pour vérifier si mes suppositions sont erronées ou non. Le but étant de ne pas laisser mon esprit aller à n'importe quelles interprétations.


Bilan sur le 3ème accord toltèque

S'il y a bien un accord toltèque qui me correspond, c'est celui-là! Je ne me rendais pas compte à quel point, dans une journée, je faisais de suppositions. Essayez de le faire pendant une semaine et vous verrez le nombre de fois où l'on se prends la tête tout seul pour rien, juste parce qu'on avait pris pour la réalité quelque chose que l'on s'était imaginé.

 

Je vais vous donner quelques exemples à partir de ce que j'ai vécu cette semaine :

-Fin janvier, nous allons faire du ski avec des amis. Nous serons un groupe assez nombreux, ce qui m'arrange étant donné que, pour des raisons personnelles, je ne peux pas skier. D'autres filles dans le groupe ne le peuvent pas non plus. Nous avons donc recherché ensemble d'autres activités comme les raquettes ou la luge. L'une d'entre nous a eu d'autres bonnes idées auxquelles je n'avais pas pensé : faire de la moto-neige ou du chien de traineau. Seulement après coup, je me suis rendue compte que c'était assez cher. J'ai donc envoyé un texto pour leur dire que je préférai tout simplement faire des raquettes (ce qui est vrai :-)) et que financièrement, je préférais éviter la moto-neige ou le traineau. Sur le coup, j'étais bien. Mais comme personne ne m'a répondu (alors que mon texto n'amenait pas de réponses...), je me suis mise à faire des suppositions du style : "elles vont croire que je suis radine, à coté de mes sous et coincée". Sympathique non? Faire des suppositions est loin de rendre notre parole impeccable (voir le premier accord toltèque). Le problème, c'est que je me suis stressée avec cette supposition alors qu'elles ne pensaient pas du tout cela (C'est là que l'on se rend compte de l'importance de la communication). Par peur, j'ai reculé le moment mais j'ai rappelé l'une des filles qui organisait en lui expliquant mes inquiétudes et elle m'a tout de suite rassurée en me disant qu'elle n'avait pas du tout pensé cela et qu'elle était même d'accord avec moi.  Tout s'est bien terminé pour moi car mes suppositions étaient fausses. D'ailleurs elles le sont dans beaucoup de cas puisque pendant toute cette semaine de test aucune supposition que j'ai pu faire n'a été vérifiée.

 

Mais il se peut qu'elles soient vraies ou le deviennent à force d'y penser. Si dans mon cas la personne m'avait dit "oui, c'est vrai que tu nous a freiné à cause de ta radinerie, c'est dommage parce que la moto neige, c'est vachement sympa", il faut avoir conscience que la personne aurait fait une supposition sur moi. Rappelez vous que c'est l'absence de réponse qui m'a fait peur et m'a fait imaginer que c'était peut être ma volonté d'économiser de l'argent qui était en cause. Être parcimonieuse n'est pas la même chose que d'être avare. Au fond, ce n'est pas d'être considérée comme une avare qui m'a gênée, j'ai en fait eu peur d'être mise à l'écart à cause de cela, d'être rejetée et de me retrouver seule. Donc, si la personne me reproche d'être pingre, elle se trompe de jugement et fais une mauvaise supposition. Comment faire dans ce cas-là? Revenir au deuxième accord toltèque : ne pas en faire une affaire personnelle et ne pas donner d'accord à sa supposition. C'est grâce au troisième accord toltèque que j'ai vraiment compris le deuxième comme vous pouvez le voir. Bien sûr, ça ne vient pas tout de suite et il faut continuer de s'entraîner. 

 

-Une autre situation où j'ai fait une supposition fâcheuse, c'est encore dans le cadre de la vie quotidienne (et à cause du fameux tancarville. Si je n'étais pas écolo j'investirais immédiatement dans un sèche linge!) :

nous nous étions mis d'accord avec mon chéri pour ramasser le linge ensemble une fois qu'il aurait terminé de parler au téléphone. J'étais contente car d'habitude c'est moi qui le fait (nous nous sommes partagé les taches de la vie quotidienne d'une certaine façon et parfois nous aidons l'autre quand il se trouve que ça arrive le week-end : par exemple je l'aide à jardiner, bricoler ou il m'aide pour le linge, la cuisine. J'étais sur le pc en attendant qu'il finisse son coup de fil mais il s'est mis à ramasser le linge quand même avec le téléphone coincé entre l'oreille et l'épaule. Il en avait déjà ramassé pas mal quand je m'en suis rendue compte. Prise dans ma volonté que les choses restent équitables, je me suis levée pour venir l'aider et ne pas le laisser tout faire tout seul. Mais au moment où je suis arrivée, il est parti faire autre chose dans le jardin. C'est à ce moment là que j'ai fait une supposition : "ah bah d'accord, il se casse au moment où j'arrive pour me laisser tout faire". Comme je n'aime pas les disputes, je n'ai rien dit et j'ai continué seule. J'en avais fait plus que lui et quand il est revenu, je n'ai pas pu m'empêcher de le lui faire remarquer par un regard insistant (le truc de trop...). Je me suis rassise devant le pc et j'ai attendu qu'il revienne pour continuer car sinon, j'aurai tout fini avant.  Vous imaginer la suite, comme la supposition était fausse, mon chéri l'a vécu de façon injuste. En fait, il avait juste pensé à un truc et voulait le faire avant d'oublier : mettre des boule s de graisse dehors pour les oiseaux. Puis une chose en amenant une autre, il a vu d'autres trucs à faire dans le garage et n'est revenu que plus tard. J'aurais en effet eu le temps de tout finir. Je me suis donc pris la tête toute seule en faisant la supposition qu'il l'avait fait exprès pour éviter de ranger le linge.

 

Sa seule erreur aura été de ne pas m'avoir expliqué pourquoi il s'en allait et que cela n'avait rien à voir avec le fait que je venais de le rejoindre. D'ailleurs je le fais tout le temps pour que les autres ne se vexent pas. Je dis souvent : "attends, je reviens t'aider tout se suite. Il faut que je fasse (x) avant." Mon chéri ne comprends pas pourquoi j'explicite tout comme ça car il ne fait pas de suppositions sur mes actions, il a de la chance! Là où il en fait, c'est lorsqu'il croit que je ne lui fais pas confiance et le prends pour un macho quand je lui reproche notamment de ne pas m'avoir aidée à finir de ramasser le linge. Quand je suis dans une volonté d'équité totale, il le prend mal pour cette raison. Il en fait donc une affaire personnelle et c'est là que la dispute éclate. Nous avons nos suppositions respectives et nous en faisons une affaire personnelle. Puis, la volonté d'avoir raison, de montrer que notre supposition est la bonne prend le dessus. Je vous rassure, nous ne nous sommes pas écharpés! Je me suis rendue compte de ma bêtise au commencement de la dispute. A force de faire attention aux suppositions que je fais, je me suis rendue compte que c'était ma façon de penser qui avait causé de la disharmonie. Je me suis dit : "aie, je lui ai prêté de fausses intentions et il se défend parce que cela est faut". On a moins envie d'avoir raison quand on prend conscience de cela. A ce moment là, le plus dur reste à venir : s'excuser en expliquant pourquoi on s'est énervé. ça coupe court à tout! Bref, peux mieux faire : s'en rendre compte avant de déclencher la dispute serait mieux la prochaine fois! On apprend de ses erreurs après tout.

 

J'espère qu'après cela vous ne verrez plus les disputes comme avant. L'autre nous apprend à mieux nous connaître : il révèle nos défauts, et  il n'y a qu'en les voyant que l'on peut les corriger pour être plus heureux. Ne soyez pas dans la fuite. Inter-agir avec les autres nous apprends beaucoup. C'est parfois douloureux de voir nos défauts ressortir mais une fois qu'on apprend à les voir puis à les gérer, c'est formidable. Personnellement, je me sens mieux armée avec ce que je viens d'apprendre grâce aux accords toltèques et ça me rend plus heureuse et plus sereine. Il faut commencer avec des gens gentils et une fois que l'on est bien entrainé, on peut mieux s'en sortir avec des gens de mauvaise fois ou qui ont plaisir à titiller vos défauts pour vous faire sortir de vos gonds (Et oui, il y en a...).  

 

Pour conclure, je laisse Don Miguel Ruiz parler pour vous motiver :

"Essayez d'imaginer le jour où vous arrêterez de prêter des intentions à votre partenaire, puis à toutes les autres personnes présentes dans votre vie. Votre manière de communiquer changera complètement et vos relations ne souffriront plus des conflits engendrés par des hypothèses erronées. "


4ème objectif :

 

Mettre en place le 4ème accord toltèque : faites toujours de votre mieux

 

Cet accord est très intéressant car il renvoie à la notion d'acceptation : si je ne parviens pas à toujours mettre en pratique les trois premiers accords, je vais recommencer à faire de mon mieux sans me juger.

 

Prendre conscience que mon mieux n'est pas tout le temps au même niveau : le matin quand je suis fraîche ou le soir quand je suis fatiguée, quand je suis en bonne santé ou malade, (quand on a ses règles aussi...) on n'a pas la même facilité à respecter les accords. Le mieux varie selon que l'on est heureux ou en colère, selon que l'on est serein ou que l'on a peur...

 

L'objectif est donc de continuer à faire de mon mieux, ni plu ni moins. Si je tombe, je me relève, point. C'est l'action qui prime, non les jugements intérieurs sur le fait d'être tombé (=ne pas avoir réussi à faire l'un des accords). Faire de mon mieux me donne le droit à l'erreur et donc me permet de continuer à m'entraîner alors qu'être trop psycho-rigide sur le fait de réussir à faire quelque chose finit par conduire à l'inaction (c'est le fameux "A quoi ça sert? De toute façon je vais me planter").

 

Et pour nous motiver, une nouvelle citation de Don Miguel Ruiz :

"Les trois premiers accords toltèques ne fonctionneront que si vous faites de votre mieux. Ne vous attendez pas à vous exprimer toujours avec une parole impeccable. Vos habitudes sont trop fortes et trop bien ancrées dans votre esprit. Mais vous pouvez faire de votre mieux. N'imaginez pas que vous ne prendrez plus jamais rien personnellement ; faites seulement de votre mieux. Ne croyez pas que vous ne ferez plus jamais la moindre supposition, mais vous pouvez parfaitement faire de votre mieux. En faisant de votre mieux, l'habitude de mal utiliser votre parole, celle de faire une affaire personnelle de tout ce qui vous arrive et celle de faire des suppositions vont s'affaiblir et se manifester de moins en moins souvent."


Bilan sur le 4ème accord toltèque

Le quatrième accord est bien le plus paradoxal puisque j'ai eu l'impression de faire beaucoup moins d'efforts que d'habitude alors que les manifestations de paroles médisantes, le fait de faire une affaire personnelle de tout et les mauvaises suppositions se sont affaiblies. C'était comme si le fait de me donner le droit à l'erreur éloignait le venue de ces erreurs.

 

Avant cet accord (faire de mon mieux), j'avais tendance à me juger de manière péjorative quand je me surprenais en flagrant délit de suppositions par exemple. C'était assez désagréable alors que cette semaine  j'ai pu mettre en pratique les trois premiers accords beaucoup plus sereinement. Même si on essaie de ne pas se mettre la pression (d'ailleurs on en a l'impression), on le fait. C'est intelligent d'avoir considéré le "faire de son mieux" comme un accord toltèque à part entière. Cela permet de remettre à sa place et de donner de l'importance à cette réalité : personne n'avance concrètement vers un objectif s'il ne se donne pas le droit à l'erreur. On le sait dans le cadre de l'apprentissage (et encore, de plus en plus d'élèves et de salariés se voient dans une situation de stress à cause du fait qu'on voudrait qu'ils sachent tout tout se suite), on le sait quand on apprend à conduire ou à nager mais on le laisse tomber quand on veux apprendre à mieux penser et à mieux se comporter. D'ailleurs, en matière de psychologie, on pense à tort qu'il suffit de connaître le truc pour aller mieux. Même si on sait comment faire, cela demande du temps puisqu'il s'agit, comme pour tout, d'un apprentissage. 

 

Et lors de cette apprentissage, on constate forcément des erreurs, ce qui, soyons honnêtes, n'est pas très agréable. Le quatrième accord permet de rendre les choses plus plaisantes. S'il y a donc un conseil que je peux vous donner après ma petite expérience sur le sujet, c'est qu'il faut vous attendre à être surpris par vos propres défauts et donc de penser à toujours à relier chaque accord que vous mettrez en pratique au quatrième, à savoir faire de votre mieux. Parce que si vous êtes trop fixés sur le résultat et que vous vous auto-critiquez, vous êtes quasi-assurés de laisser tomber ou de vous faire plus de mal que de bien. Ne vous acharnez pas mais restez constants en faisant de votre mieux (et cela vaut aussi pour les bonnes résolutions de la nouvelle année).

 

Si je vous dis cela c'est parce que j'ai beaucoup mieux vécu cette dernière semaine que les autres, pas dans le sens où j'étais malheureuse les autres semaines avec les trois autres accords toltèques mais parce que j'ai eu l'impression que c'était plus facile et que les mauvaises paroles, le fait de tout prendre pour soi et les suppositions étaient moins fréquentes. Bien sûr, il ne faut pas mettre de coté non plus que plus on pratique les accords toltèques, moins il y a de manifestations de ces éléments. C'est ce qui s'est passé pour moi et même si les articles sur le sujet touchent à leur fin, je vais continuer à pratiquer les accords.

 

Je vais vous donner un exemple de mise en pratique qui m'a marquée car c'est une situation qui me fait d'habitude perdre mon sang froid : ma belle-mère. Les belles-filles et les belles-mères ne s'entendent malheureusement pas toujours et je pense qu'en faisant attention aux suppositions et au fait de ne pas faire une affaire personnelle des choses peut grandement nous aider si, comme moi, vous souhaitez un jour bien vous entendre avec elle. Bien sûr, on fait de son mieux! Car c'est une situation conflictuelle (= si on en revient aux exemples précédents d'apprentissage, on peut comparer cette situation avec : faire un créneaux, plonger dans l'eau, faire un contrôle coefficient 5... ). En m'observant cette semaine, j'ai pu me rendre compte que c'est à cause de suppositions que j'ai failli être injuste envers ma belle-mère et pu comprendre un reproche qu'elle m'avait fait une fois : que j'étais susceptible (alias faire une affaire personnelle de tout. En le disant comme ça, ça passe mieux, non? Quand je vous disais que voir ses défaut n'est pas très agréable...). Il faudra d'ailleurs que je fasse un article sur l'apport que les reproches des autres peuvent avoir pour notre évolution personnelle.

 

Mon compagnon a reçu cette semaine par la poste ses cadeaux de Noël venant de sa mère et de sa sœur car nous l'avons passé dans ma famille cette année (nous alternons comme beaucoup de gens). Au lieu d'être contente pour lui, je me suis énervée intérieurement parce qu'elle ne m'avait rien envoyé et ne me faisait même pas un petit coucou sur la carte de vœux. Tout était au nom de son fils.

Avant, je me serais énervée plus intensément parce que je me serais laissée poussée par le ressentiment sans faire attention (et ma parole aurait été loin d'être impeccable). Mais, j'ai eu un premier bon réflexe en me disant "fais de ton mieux, c'est une situation qui t'énerve mais c'est normal parce que c'est difficile" (4ème accord). Me dire cela m'a apaisée et permis de vérifier si mon énervement reposait sur une supposition. Et c'était le cas car la source de mon énervement était : "elle ne m'aime pas, elle est méchante et me le fait comprendre en m'ignorant dans son paquet." J'ai donc pu voir d'où venait ma colère et j'ai mis en pratique directement le 2ème et le 3ème accords en même temps (ne pas en faire une affaire personnelle et ne pas faire de suppositions).   

 

Vous allez me dire que ma supposition était peut être bonne ou juste un peu exagérée. Mais elle peut aussi être fausse. Et même si elle est vrai, le 3ème accord clos le problème : ce n'est pas mon affaire, c'est celle de l'autre. Si elle me disait en face "je ne t'aime pas assez pour t'offrir quelque chose", ce serait son problème, pas le mien. Cela ne ferait pas de moi une plus ou moins bonne personne. Du coup, j'ai lâché prise, ne me suis pas énervée et mon compagnon a pu ouvrir son paquet tranquillement sans que je lui fasse une scène en ramenant tout à moi, car si on reste objectif, c'est juste une mère qui offre un cadeau à son fils. Elle en a le droit, non? 

 

Comme j'étais calmée, j'ai même pu avoir un jugement plus juste : cette année, lui ai-je envoyé un cadeau moi? Ben non. L'année dernière, quand nous fêtions Noël chez elle, mes parents ont-ils offert un cadeau à mon compagnon? Ben non.  Vous voyez, j'ai failli être injuste parce que je voulais être aimée, parce que je pensais qu'un cadeau montrait de l'attention. Mes parents apprécient mon compagnon même s'ils ne lui ont pas envoyé de cadeau l'année dernière. Et bien, c'est pareil pour ma belle-mère. Cela reste une supposition vous me direz, mais elle est plus sympathique ;)

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Commentaires: 3
  • #1

    Haleyball (dimanche, 24 janvier 2016 18:32)

    J'ai pris le temps avant de me livrer à un bilan à propos des accords toltèques. Concernant le premier accord, je me suis rendue compte à quel point je pouvais être critique envers les gens et que j'étais finalement comme ces personnes que je pouvais pointer du doigt. J'ai souvent entendu des commentaires à propos sur le fait que je devrais davantage me mettre en valeur au niveau vestimentaire et que je n'étais pas assez coquette. Ces remarques m'ont souvent blessées mais finalement grâce à ce travail, je me suis rendue compte que je ne valais pas mieux que ces personnes me critiquant sur ce que je dégageais. Je me suis récemment moqué d'une personne car sa nouvelle couleur ne me plaisait pas. Aujourd'hui, je vais m'efforcer de ne plus avoir ce genre de comportements qui ne m'aide finalement à avancer.

    Concernant le second toltèque, je pense qu'il est le plus représentatif à mon égard. J'ai toujours tendance à faire une affaire personnelle des choses. Je vais donc présenter la situation qui m'apparaît la plus frappante. Nous avons fêté l'anniversaire de mon ami fin novembre avec des amis. Au cours de la soirée, j'ai interrogé les filles du groupe sur ce que nous pourrions faire pour le nouvel an, elles furent assez gênées de m'annoncer qu'elles avaient déjà prévues une soirée en petit comité avec leurs compagnons respectifs. Je ne me suis pas emportée devant elle mais je suis allée retrouver mon compagnon dans la cuisine en lui faisant part de ma colère. J'avais l'impression que c'était personnel et je n'ai pas prêté attention au fait que je n'étais pas la seule dans la situation au cours de la soirée, la seule personne blessé car nous passons toujours le réveillon ensemble, je n'ai même pas cherché à comprendre les arguments de mes amies.
    La colère l'a emportée. Finalement, je me rends compte que de faire une affaire personnelle des choses me rend assez vulnérable.

    J'ai longtemps fait des suppositions sur ce que les gens pouvaient dire ou penser de moi. J'ai longtemps été persuadée que certaines personnes me détestaient mais finalement c'était moi qui mettait une barrière à une potentielle amitié. Je vais prendre l'exemple de ma meilleure amie actuelle, lorsque je l'ai rencontrée il y a quelques années je la détestais plus que tout, elle dégageait pour moi une aisance que je ne parvenais pas à avoir en public. Finalement au cours d'une soirée étudiante, nous avons appris à nous connaître et nous sommes aujourd'hui très liés. J'ai également appris grâce à elle que ma timidité pouvait renvoyer une forme de condescendance que je ne pensais pas reflétée. Bien qu'essayant de ne pas faire de suppositions, je continue à en faire bien souvent. Je viens d'emménager avec mon compagnon et je suis persuadée que ma mère n'est pas contente pour moi car cela ne correspond pas à ses valeurs. Je pense m'attacher à en discuter avec elle pour dépasser mes suppositions.

    L'application du quatrième accord toltèque m'aiderait sans doute à être moins exigeante envers moi même. Je suis quelqu'un qui a besoin de maitriser les choses pour que cela fonctionne. Dans le cadre de la rédaction de mon mémoire je m'inflige une pression d'enfer car je veux que ça soit parfait sinon j'aurais l'impression de ne pas être à la hauteur. Avant ma première soutenance en janvier, j'ai donc fait relire mon travail à mon ami pour qu'il me fasse part de ses remarques. Il a émis des critiques de forme et de fond que j'ai eu du mal à énoncer. J'avais l'impression que ces simples remarques montraient que mon travail n'était pas performant. J'ai été injuste envers moi - même , n'acceptant pas une semaine avant mon oral de ne pas être performante.



  • #2

    Elodie (auteur du blog) (mardi, 26 janvier 2016 08:32)

    Yahou! Merci à toi pour ce précieux témoignage qui permet d'avoir un ressenti différent du mien et des exemples qui pourront aider d'autres personnes pour se lancer. Sois fière de toi pour avoir eu le courage et la persévérance de mettre en pratique les conseils et de ne pas seulement les avoir lu. Tu es en chemin car tu as observé des choses importantes qui t'ont permis de mieux te connaître. Continue dans cette voie en faisant de ton mieux et les choses évolueront tranquillement.

  • #3

    nath (mercredi, 23 mars 2016 11:52)

    un bien bel article sur les accords toltèques! Tu nous développes bien tous les aspects et les bilans sont très instructifs et me permettent de me rendre compte que mes difficultés à mettre en pratique sont finalement normales. Alors merci!