Comment arrêter de se plaindre ou de se victimiser en 4 étapes rapides à réaliser?

Qui ne s'est jamais retrouvé en train de se plaindre et de ressasser la même chose pendant plusieurs jours sans pour autant se sentir mieux? Vous est-il déjà arrivé de jouer les Caliméros  avec vos proches et d'avoir l'impression qu'ils ne vous comprenaient pas, ou pire, étaient saoulés par vos jérémiades? Avez vous déjà vécu ce sentiment d'incompréhension des autres alors que vous aviez envie de leur confier quelque chose qui ne va pas?

 

Bien sûr, nous aimerions tous être compris et écoutés lorsqu'un incident personnel ou professionnel nous arrive. Mais qu'en est il lorsque les autres ne semblent pas réceptifs alors qu'ils le sont en général? Ne serait ce pas le bon moment pour nous interroger sur notre façon de réagir face aux événements?

Si je pose ces questions, c'est dans le sens où la victimisation n'est pas à prendre à la légère, surtout pas par nous même, car nous sommes responsables de notre vie, autant par les actes, les paroles et les pensées. Et comme d'habitude, les autres sont là pour nous aider, bien malgré nous et bien désagréablement également, à nous rendre compte que notre façon de réagir aux événements n'est pas appropriée.

En effet, si vous vous plaignez trop, vous aller insensiblement éloigner les autres qui seront lassés de vos conversations, centrées sur ce qui ne va pas, et allez attirer des gens qui se plaignent aussi, voire personne du tout.

Pour vous rendre compte de ce que cela fait, imaginez vous avec un ou une amie et inversez les rôles : à chaque fois que vous vous voyez, il ou elle se plaint tout le temps. Pensez vous que vous supporterez cela longtemps?

 

Dans le même ordre d'idée, et même si vous ne vous en rendez pas compte, en plus de miner le moral des autres, vous allez plomber le vôtre. Et contrairement à eux, vous ne pourrez pas fuir de vous même... Il faut bien avoir conscience qu'en faisant cela, vous ruminez des idées et des perceptions négatives sur ce que vous vivez. Même si vous le faites parce que vous avez envie d'être rassuré(e) par les autres, cela ne marche pas, même dans les cas où l'autre jouerait le jeu. Aller chercher de l'aide auprès de l'écoute d'autrui ne marchera pas si vous n'avez pas envie de sortir de ce cercle vicieux qu'est la rumination. Et vous saurez que vous êtes là-dedans si vous vous rendez compte que les autres sont moins attentifs à vos plaintes. Par contre, lorsqu'elles sont vraiment justifiées, vous remarquerez que vos proches seront présents.

Petit aparté : les gens qui vous entourent n'ont pas tous la même sensibilité. Apprenez à reconnaître ceux qui aiment parler de choses personnelles et ceux qui préfèrent discuter d'autres sujets. Vous n'auriez pas idée de parler jardinage à quelqu'un qui n'aime pas ça par exemple?

 

La première chose à faire est donc de prendre conscience que la victimisation, la rumination ou la plainte faites de manière répétitive ne sont pas constructives et même dévastatrices puisqu'elles nous entretiennent dans des pensées négatives. Et depuis que vous me suivez, vous savez certainement que ce genre de pensées ont beaucoup d'influence sur notre état d'esprit et notre bien être. 

C'est donc un sujet important et une motivation forte pour nous engager dans la résolution de ce problème.


Comment atteindre l'objectif de la semaine :

 

Étapes préliminaires indispensables :

 

 -Se rendre compte que l'on se victimise trop, que l'on exagère dans ses plaintes en s'observant et/ou en interrogeant les autres  (trouves tu que je me plains souvent?)

 

-Choisir volontairement et très clairement d'arrêter de jouer les Caliméros. La motivation et la volonté de se prendre en main sont déterminantes. Vous êtes responsables de ce que vous ressentez.


-Accepter les rechutes sans se juger. Sachez que les habitudes se remplacent par d'autres habitudes et qu'il est donc normal d'avoir besoin de temps pour passer de l'une à l'autre, celles-ci se développant par essence dans la temporalité. Une habitude ne se prend pas en un jour!

 

***


4 clefs pour réussir à ne plus se plaindre :

 

Dès que vous sentez que vous allez vous plaindre ou que vous vous prenez en flagrant délit de jérémiades, inspirez profondément, comptez jusqu'à 10 dans votre tête puis choisissez l'une des clefs qui vous parle le plus :

 

1) Pensez à quelque chose d'agréable en essayant de l'entretenir ou faites autres chose comme aller vous promener, faire la vaisselle, faire du sport, lire quelque chose qui vous intéresse... ou changez de sujet si vous parlez avec quelqu'un. Le but étant de rediriger votre esprit volontairement vers d'autres horizons. 

 

2) Pensez aux personnes qui sont moins bien loties que vous et voyez tous les avantages que vous avez comme avoir la chance d'avoir un toit, de l'eau chaude, de quoi manger ou ne pas avoir de maladie grave. Vous trouverez toujours quelqu'un de plus malheureux que vous que ce soit loin ou proche de chez vous. 

 

3) Prenez l'habitude d'être dans la gratitude envers tout ce qui vous arrive de bien au cours de la journée. Soyez attentifs aux aspects positifs de la vie, à tous ces petits rien qui la rende extraordinaire. Rien que d'être là, vivant et libre devrait être source de joie. Remplacez donc la rumination qui allait venir par de la gratitude pour ce que vous vivez à l'instant présent.

 

4) Arrêtez de juger tout ce qui vous entoure : les gens, les circonstances, votre travail... Cesser le jugement cesse automatiquement la plainte. Pensez-y! 


Bilan

Il n'est jamais bien agréable de rester vigilant sur ses propres pensées et sur sa manière de réagir, mais il est certain que cela est indispensable pour pouvoir évoluer, ce dont j'ai envie de vous parler maintenant, suite à mon expérimentation des clefs ci-dessus.

 

En effet, pour avoir eu le temps de tester les outils, je trouve en effet que le plus difficile reste de s'auto-corriger.  Avoir conscience que l'on se plaint et prendre la décision d'arrêter de le faire reste assez difficile. La raison en est que l'on recherche l'appui des autres lorsque quelque chose de désagréable nous arrive.  J'ai donc pu constater que cela demande un gros effort et qu'il est donc indispensable de vouloir changer pour garder l'énergie nécessaire à votre transformation. D'ailleurs, ce que nous trouvons désagréable ne l'est pas forcément pour autrui. Les hypersensibles me comprendront. Dans le même ordre d'idée, lorsque l'on manque de confiance en soi, on est plus sensibles aux événements et on les interprète parfois de manière négative contrairement aux autres. Ce qui entraine forcément une non écoute de leur part, puisqu'ils ne comprennent pas à quel point cela peut nous affecter.

 

Ainsi, l'une des étapes préliminaires indispensables la plus difficile à mettre en œuvre pour moi a été de "choisir volontairement et très clairement de ne plus jouer les Caliméros", bien que j'ai lancé ce sujet parce que j'avais envie de le faire... 

Par contre, une fois cet obstacle levé, la suite était beaucoup plus aisée en ce qui me concerne. J'ai choisi d'utiliser la clef de la gratitude, c'est à dire qu'à chaque fois que j'avais envie de me plaindre, je remplaçais cette tendance par un remerciement. Par exemple, je me réjouissait d'être entourée de gens qui m'aiment ou d'avoir un bel endroit où vivre. J'avais aussi de la gratitude pour toutes les petites choses de la vie comme de pouvoir me préparer une bonne petite tisane, sourire à un automobiliste qui me laisse passer... Et c'est vrai que cela orientait mon esprit vers autre chose que la plainte. 

 

Ce qui a été également bénéfique, c'est que j'ai fini par changer la nature même de mes conversations. Sans m'en rendre compte, je parlais des choses positives qui m'était arrivées dans la journée et il est certain que cela était plus agréable pour mes proches. Je vous conseille donc grandement de pratiquer la gratitude. Après, comme d'habitude, le plus difficile est de rester constant dans cette démarche.

 

Et vous, quelle clef avez vous utilisée? En avez vous été satisfait?


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Commentaires: 3
  • #1

    Philippe (dimanche, 16 avril 2017 21:43)

    On peut penser parfois q'un événement nous a dérangé et c'est normal de cogiter un certain temps pour peser le pour et le contre de la situation mal vécue.
    Mais cela ne dure jamais très longtemps car je sais voir dans une situation a priori mauvaise pour moi, que c'est un moyen de purger mon esprit et de mettre tout à plat pour repartir vers une direction qui me correspond vraiment, quitte à scier les mauvaises branches ou quitter les impasses où je me suis fourvoyé. Et Dieu sait si j'en ai pris des mauvais chemins, tout au long de ma vie, réchapper à la mort, plus d'une fois.Mais, je suis toujours là et bien vivant pour le moment en tout cas.
    . Je remercie chaque jour qui passe d'être dans une santé satisfaisante, car la santé est indispensable pour profiter pleinement de la vie. J'ai appris à me contenter de peu , lire mon article vivre simplement. Je sais savourer chaque moment, chaque saison à sa juste valeur et me contenter de ce que j'ai. J'ai compris dans la vie qu'il vaut mieux vivre dans l'obscurité, en toute simplicité, plutôt que de chercher la lumière de l'éphémère, qui n'est que le reflet d'un égo pernicieux qui se compare aux autres. Pour moi, réussir sa vie, c'est vivre en harmonie avec soi et le monde, l'environnement avec lequel je veux évoluer. La nature est pour moi, le lieu idéal de ressourcement qui me permet d'être en accord, serein avec mes sentiments, mes émotions, mes pensées. Elle a cette faculté d'apaiser, de calmer l'âme humaine qui est de nos jours malmenée par une angoisse diffuse et permanente. Revenir dans ce cadre de paix est vitale pour retrouver son esprit serein, en tout cas pour moi.

  • #2

    Elodie (auteur du blog) (lundi, 17 avril 2017 12:37)

    Merci Philippe pour ton témoignage. Oui, la nature et vivre dans la gratitude permet de se sentir bien et comme tu le dis. Tu as raison, cogiter un peu ne peut pas faire de mal. Le plus important est de ne pas laisser tourner le vélo trop longtemps ;-)

  • #3

    Philippe (lundi, 01 mai 2017 16:39)

    Pour ne plus cogiter, il faut être vigilant à ses pensées, pour que dès que l'on s'aperçoit que l'on cogite, revenir comme tu dis au calme ou à des pensées positives. Pas facile, quand on est dans le feu de l'action. C'est pourquoi, méditer avec régularité permet de revenir en soi et de mieux observer ce que l'on ressent, avec une meilleure acuité. Et puis, entre nous, Elodie, toi qui fais de si belles photos, rien ne vaut une balade dans la nature seul(e), cela permet de prendre du recul, d'apaiser les ruminations et de prendre un grand bol d'air.J'attends tes photos et tes textes inspirants, Elodie. En tout cas, merci pour ton bel article.