Comment se sentir moins inférieur aux autres à partir de 4 outils tout simples?

Vous êtes vous déjà imaginé pouvoir vous sentir bien au sein des autres sans vous dévaloriser constamment? Ne serait pas merveilleux d'être capable d'avancer à son rythme au travail sans avoir l'impression d'être moins bien que ses collègues?

 

Alors bien sûr, il nous arrive à tous de faire des efforts pour éviter de nous positionner en victime, mais parfois, cela n'est pas facile. Comment en effet ne pas se rendre compte de

l'efficacité ou de la rapidité de notre voisin de bureau, de notre ami(e) étudiant ou de nos proches dans telle ou telle situation? Rester dans la bienveillance et la patience envers soi est assez dur lorsque l'on voit les autres avancer.

 

Cependant, nous devons toujours garder à l'esprit, que quelles que soient nos capacités, nous devons rester indulgents envers nous mêmes, comme nous le ferions avec un(e) ami(e). Mais comment se sentir moins inférieur aux autres afin de ne plus en souffrir, de ne plus voir notre confiance en nous s'amenuiser et de ne plus stresser inutilement ?

 

Pour nous aider, je vous propose d'aborder ce que l'on appelle en coaching l'analyse transactionnelle. Je vous mettrai un lien à la fin de cet article qui en résume très bien les tenants et les aboutissants, notamment sur la notion de Parents, d'Enfant et d'Adulte, si vous souhaitez plus d'informations sur ce sujet. Ce qui m'intéresse plus particulièrement ici, c'est que cela a permis en psychologie de mettre des mots sur le fait que les personnes ont tendance à se positionner de

  • Soit vous êtes + et les autres - (+/-) vous vous sentez supérieur aux autres
  • Soit vous êtes - et les autres + (-/+) vous vous sentez inférieur aux autres
  • Soit vous êtes - et les autres - (-/-) vous pensez que tout le monde est aussi nul que vous
  • Soit vous êtes + et les autres + (+/+) vous vous sentez égal aux autres

La meilleur des solutions, c'est bien sûr que nous soyons tous +, c'est-à-dire, que personne ne se sente supérieur ou inférieur à l'autre mais plutôt égal, même si nous sommes différents sur certains points. Il s'agit d'une relation de collaboration.

Cependant, le positionnement qui nous intéresse, par rapport au problème de départ, c'est bien le -/+, c'est-à-dire lorsqu'une personne se sent moins bien qu'une autre. Cela peut arriver, bien évidemment. Le problème, c'est quant cela s'avère être récurrent et source de souffrance.

Avant de vous donner les objectifs de la semaine pour remédier à ce problème, j'aimerais attirer votre attention sur les points communs entre le +/- et le -/+ même si cela paraît improbable. En fait, se sentir inférieur ou supérieur aux autres n'est pas sain, de même qu'il n'est pas mieux d'être victime plutôt que bourreau dans le triangle de Karpman.

Dans les deux cas, la personne manque de confiance en elle et a développé deux manières de se défendre face à cela : se soumettre aux gens ou rabaisser les autres. Cela leur apporte une sécurité provisoire mais aucune des deux façons de réagir face aux autres n'est satisfaisante, soit parce que l'on se fait marcher sur les pieds, soit parce que l'on attise la haine d'autrui. Mais ne vous y trompez pas, que l'on fasse le paillasson ou le hérisson, ce qui cause notre douleur, c'est le manque d'humilité. On a l'impression, dans le premier cas, que l'on en a. Mais le simple fait de rechercher l'approbation des autres pour se rassurer en se positionnant en "moins" montre que l'on a en fait une certaine forme d'orgueil. C'est difficile à concevoir, je le sais bien, surtout que si l'on réagit comme cela, c'est que l'on ne souhaite pas être orgueilleux.  Mais si on ne l'était pas, nous ne mettrions pas autant d'ardeur à nous juger et à nous comparer aux autres. Vouloir être rassuré par autrui, c'est être orgueilleux par procuration.  

 

J'ai pris conscience de cela en faisant des recherches pour cet article et cette idée m'a fait très bizarre au premier abord. Mais finalement, cela m'a beaucoup apaisée. Bon, je ne vais pas vous mentir, se rendre compte qu'on manque d'humilité alors que c'est ce que l'on recherche, c'est assez difficile à encaisser. Cependant, une fois que je m'y suis faite, cela m'a grandement facilité  les choses, alors même que je n'ai pas encore commencé à tester les outils, que voici :


Outils pour se sentir moins inférieur aux autres :

 

Je précise qu'ils sont tous interdépendants, mais vous pouvez n'en choisir qu'un ou plusieurs. L'ordre n'a pas non plus d'importance .

 

1) Cessez de rechercher l'approbation des autres et d'être rassurés par eux.

 

2) Cessez de vous juger en permanence et d'interpréter ce que les autres pensent, que ce soit en bien ou en mal.

 

3) Arrêter de vous comparer aux autres, que ce soit positivement ou négativement.

 

4) Cultivez l'humilité.


Bilan

Ce bilan est assez difficile à faire cette semaine étant donné que je n'ai pas réussi à tester tous les outils proposés. C'est la raison pour laquelle vos témoignages seraient précieux si vous avez eu la possibilité de les essayer. 

 

Quoi qu'il en soit, j'ai heureusement pu essayer l'un d'entre eux : cesser de rechercher l'approbation des autres et d'être rassurés par eux. Suite à ma petite expérience en la matière, je dirais que cette clé n'a pas la même performance selon les contextes dans lesquels on l'utilise. Je m'explique :

 

Autant, dans la vie personnelle, j'ai trouvé ça super efficace, que dans la vie professionnelle, pas vraiment. Je ne sais pas si c'est dû à moi et si cela a été de même pour vous, ou si vous avez vécu le contraire, mais le fait est je suis un peu déçue. En effet, je n'ai pas réussi à ne pas rechercher l'approbation de mon patron. C'était viscéralement impossible alors que je savais pertinemment que cela serait une source de stress pour moi.  Le simple fait de savoir qu'il ne faut pas vouloir être rassurée ne m'a pas suffi pour le faire, contrairement à d'habitude. Mais il est vrai aussi que certaines situations sociales sont plus délicates que d'autres et que le monde professionnel a ses propres codes. Je vais essayer de trouver d'autres outils afin de régler ce petit problème. Je vous tiendrai au courant et vous mettrai un lien si j'en trouve.

 

Par contre, dans ma vie personnelle, j'ai pu apprécier les avantages de ne pas rechercher l'approbation des autres. D'ailleurs, la situation ne s'y prête pas autant qu'au travail, ce qui doit faciliter les choses. Ainsi, je me suis sentie beaucoup plus à l'aise avec les autres une fois que j'ai cessé de m'invectiver à leur plaire et à ce qu'ils me rassurent. Je garde donc cet outil pour cet avantage intéressant. De plus, cela se ressent sur les autres : nos conversations les ennuient moins étant donné qu'elles sont moins égo-centrées.  

 

J'oubliais que j'avais quand même mis en pratique un autre exercice : ne plus me comparer aux autres. Et cette fois-ci, cela a porté ses fruits dans le cadre professionnel. En arrêtant de me comparer à mes collègues, même si, je vous rassure, il y a eu des hauts et des bas pour y arriver, j'ai remarqué que j'étais plus apaisée et que mes collègues aussi. L'ambiance s'en est améliorée et c'était super.

 

J'espère en tous cas que ces outils vous auront été utiles. N'oubliez pas de me donner votre avis en la matière. A la semaine prochaine!


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Commentaires: 2
  • #1

    Philippe (samedi, 13 mai 2017 18:46)

    Ne plus se comparer aux autres ou faire fi du jugement des autres, c'est ce qu'il faut retenir de ta belle leçon, Elodie. Dans mon passé, lointain, on m'a souvent dévalorisé pour ne pas dire ridiculisé et à l'époque, je n'avais pas le recul et la maturité de comprendre que ce n'était qu'un jugement arbitraire, de la part de certaines personnes souvent malveillantes. Et puis, j'ai fait un long travail sur moi-même et j'ai compris que j'étais dans des endroits qui ne me correspondait pas, avec des personnes dont je ne partageais pas les mêmes valeurs, la même vision du monde. Il faut suivre les chemins de son coeur, s'entourer des bonnes personnes, d'un cadre qui nous correspond avec de vraies valeurs, faites d'empathie, de sympathie, de gentillesse, de respect. Il est vrai, de nos jours qu'il est difficile de réunir ses conditions, tant la vie ou la société nous impose un cadre qui n'est pas le notre. Apprendre à vivre avec les autres, même avec ceux qui ne nous conviennent pas, c'est savoir quoiqu'il se passe, à l'intérieur de soi, il existe en nous-même, une force divine et je n'ai pas peur d'utiliser ce mot, qui s'appelle l'amour de soi. Pas d'un amour narcissique, empli d'orgueil et de prétention mais un amour tendre et serein qui irradie tout autour vers ceux qui sont réceptifs qui ont compris, travaillés sur eux, afin de d'améliorer en continue la qualité de leur être. Ils sont sensibles, font attention à leurs ressentis, leurs émotions et leurs pensées pour revenir toujours vers ceux qui leurs sont agréables.Ne pas sombrer dans l'abîme des sentiments sombres qui nous entraîne dans un mal être diffus. C'est être conscient et vigilant, à la fois, quand ces sentiments nous submergent, nous dévorent de l'intérieur car nous sommes les seuls maîtres à bord de notre beau vaisseau. Peu importe, les assauts de la vie ou des gens malintentionnés, nous avons le pouvoir de revenir à des émotions plus nobles. Je l'avoue, c'est un très long travail sur soi et la vie nous met toujours au défi de le relever. Mais avec l'expérience, on développe des automatismes de mise en perspective, de réajustement protecteur.Chacun de nous, à un trésor bien caché, au fond de lui-même, ma sensibilité ne sera pas la même que la tienne, tout est diversité et ta propre vision apporte une touche, ta touche personnelle que personne d'autre ne pourra exprimer à ta place, ton point de vue unique, ton angle d'approche original qui est un savant mélange entre tes qualités propres et ton vécu, ta perception de ce vécu. Alors oui, Elodie, cessons de nous comparer et suivons chacun, nos intuitions, nos préférences, notre chemin. Chaque chemin est unique, tu es unique et prend conscience que tu as en toi des qualités, un potentiel que tu n'imagines même pas, tant que tu ne la pas découvert. Cela demande de la patience, de la constance, des moments de silence et de recueillement pour percevoir ce qui te fais réellement vibrer dans ton existence.Quand tu l'auras découvert, tu deviendras une gamine qui court avec jubilation après ses rêves, mais cette fois ci pour les matérialiser, les concrétiser. Cette soif de découverte jamais inassouvie, une curiosité insatiable, un enthousiasme d'enfant car ton âme redeviendra un enfant qui s'émerveille en découvrant des merveilles.

  • #2

    Elodie (auteur du blog) (dimanche, 21 mai 2017 19:05)

    Encore merci Philippe pour ton témoignage et ton soutien. Oui, nous avançons tous à notre propre rythme dans l'acceptation et l'amour de soi. L'important, c'est d'aller dans cette direction. Bonne route à toi