Comment être moins hypersensible?


Pour vous aider à suivre ces 3 outils, je vous laisse le lien d'un autre article que j'ai rédigé et qui développe la manière d'y parvenir. Sachez dans tous les cas que vous ne pourrez pas tout faire en une semaine. Maîtriser une seule de ces clés demande déjà beaucoup de temps et de bienveillance. Choisissez donc celle qui vous parle le plus et/ou vous semble le plus facile à réaliser avant de vous lancer.

A vous de jouer maintenant! 

 

Article pouvant vous aider pour les outils n°1 et 3 :

Lien vers l'article "5 clés pour mieux s'accepter"

Comment se protéger des autres sans s'isoler quand on est hypersensible?

Découvrons maintenant Fabien du site "hypersensible et heureux". Lui aussi est un hypersensible et les conseils qu'il donne ont tous été testés et approuvés par lui. (Visez le lien avec le coté pragmatique de mon blog ;-) tout comme c'était le cas pour la chaine de Gaëlle d'ailleurs!)

 

Aussi, j'ai trouvé intéressant de partager avec vous son point de vue, notamment parce qu'il est masculin. C'est une manière pour moi d'attirer l'attention sur le fait que l'hypersensibilité ne touche pas que les femmes. Il s'agit là d'un préjugé assez simpliste quand on y réfléchit. Fabien en parle d'ailleurs dans une de ses vidéos. N'hésitez donc pas à la consulter, elle est facilement trouvable sur sa chaîne. Et j'ajoute que si vous êtes un homme et que vous vous reconnaissez dans les caractéristiques de l'hypersensibilité, vous ne devez absolument pas en avoir honte. Cela ne vous fait pas moins homme et n'a rien à voir avec la virilité. Assumez le XMen qui est en vous... 

De plus, si j'ai choisi cette capsule, c'est aussi en raison de son thème. En effet, à cause de notre hyperémotivité, on peut être amené à se protéger des sensations que l'on ressent à cause des autres en les évitant. On l'a vu dans l'article précédent avec Gaëlle : se protéger des personnes négatives est indispensable. Cependant, il ne faut pas être dans l'autre extrême en s'isolant. Nous avons besoin de voir d'autres personnes. Peut être pas à un niveau aussi élevé que les autres, mais nous en avons quand même besoin. La question est donc de savoir comment être dans le monde tout en étant bien de manière à ne pas tomber dans l'isolement. La solitude peut être une solution à court terme pour se protéger, mais pas à long terme.

 

Je vous laisse donc avec Fabien et vous résumerai dans les objectifs de la semaine les outils à expérimenter qui ressortent de son intervention. Bon visionnage! 


Objectifs de la semaine :

I) Apprenez à décrire vos états intérieurs en repérant ce qui les a déclenchés dans les événements extérieurs.

En d'autres termes, soyez attentifs à ce qui se passe à l'intérieur de vous en deux étapes :

  1. Quelles sont les émotions, quels sont les états d'âmes qui reviennent le plus souvent en vous et vous causent de la souffrance, un mal être?
  2. Quels éléments extérieurs les ont déclenchés? (Un bruit? Une personne? Un événement?...) 

II) Observez comment vous réagissez à chaque fois que ces réactions et ces événements extérieurs liés entre eux apparaissent.

Cela vous permet de développer une conscience réelle de vous-même et de votre environnement. Vous pouvez ainsi mieux gérer vos émotions dans un environnement autre que votre zone de confort puisque vous savez d'avance, par votre auto-observation, comment vous allez vivre tel événement extérieur. Et plus vous le ferez, plus vous serez maître de vous même.  

 

L'autre avantage, et pas des moindres, c'est que cela vous permet aussi de vous observer de manière neutre, sans jugement et sans interprétation. Vous étudiez juste des causes et leurs effets pour mieux y répondre par la suite parce que vous y serez préparés. 

 

Vous verrez que petit à petit, vous saurez ainsi comment réagir différemment face au regard des autres. Mais il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer, alors courage, ça en vaut le coût!

 

Et comme c'est tellement plus intéressant pour moi d'avoir votre point de vue, n'hésitez pas, comme la lectrice anonyme du bilan sur les vidéos de Gaëlle, de m'envoyer votre propre bilan sur les outils précédents et je les publierai pour qu'ensemble, la recherche dans le développement personnel avance!

Lien vers le formulaire de test où vous pouvez m'envoyer votre témoignage :


Bilan

Tout d'abord un grand merci aux deux personnes qui  ont bien voulu m'envoyer leur bilan et qui ne l'avait encore jamais fait. Cela me fait chaud au cœur de voir votre implication grandir au fur et mesure que le blog grandit, ce grâce à vous. Merci aussi pour tout ceux que vos témoignages aideront beaucoup. 

Bonne lecture!

Eric :

"mon hypersensibilité se manifeste surtout par rapport aux bruits et cela m'handicape surtout avec ma petite amie. Genre quand elle crie pour rien, déjà en tant que mec c'est un truc qui saoule (mes potes c'est pareil), mais moi, j'ai un degré de tolérance encore moins grand que les autres. Du coup j'ai tendance à sortir de la pièce quand je sens qu'elle va commencer à s'énerver toute seule sur des trucs cons de tous les jours comme un objet qui tombe ou un plat trop cuit. Le problème, c'est que rien ne marche : si je m'énerve en lui disant d'arrêter, elle s'énerve encore plus, et si je m'éclipse, cela l'énerve aussi car elle trouve que j'exagère, que je ne la comprends pas, que je pourrais venir l'aider et qu'elle ne crie pas sans raison selon elle. 

Donc, les éléments extérieurs qui déclenchent mon mal être, c'est quand ma copine s'énerve toute seule contre les aléas du quotidien. Du coup, elle crie et en tant qu'hypersensible au bruit, je me sens agressé, mal à l'aise et cela me rend en colère contre elle, ce qui découle immanquablement sur des disputes où elle crie et où je me sens encore plus agressé... Quand ces évènement extérieurs apparaissent, comme je l'ai déjà dit, je m'isole dans ma chambre en espérant que sa colère s'apaise. Mais cela ne marche pas souvent. Ton article qui m'a poussé à faire attention à ce qui déclenchait mon sentiment d'agression m'a permis de prendre conscience que je n'était pas anormal. Quand on me disait que j'exagérais, j'avais tendance à le croire et je me forçais en le croyant. J'ai la chance que ma copine soit lectrice de ton blog et m'ait reconnu dans la vidéo de Fabien. Rien que de savoir que je ne le faisais pas exprès nous a rendu tous les deux plus tolérant envers moi même. Ce qui fait que la solution que j'avais trouvée de m'isoler dans ma chambre quand le bruit devenait trop agressif pour moi est devenu une bonne solution : ma copine a compris que ce n'était pas contre elle et du coup elle devient aussi plus indulgente avec moi. Quand je fais ça, maintenant elle se dit qu'elle a peut être trop crié et ne m'en veux plus. Donc merci pour cette prise de conscience que tu nous as permis d'avoir. Je suis heureux aussi de pouvoir mieux me comprendre. Je garde tes outils pour d'autres états intérieurs et événements qui pourraient me faire sentir mal." 

Lisa :

"J'ai toujours eu tendance à m'isoler depuis que je suis petite. Avant c'était ma chambre et aujourd'hui, c'est mon studio. Et je ne le vis pas mal la plupart du temps, mais il est vrai qu'au bout d'un moment, on a besoin de voir des gens. Le problème, c'est qu'étant hypersensible et hyperémotive, mes interactions avec les autres peuvent vite tourner à la catastrophe. Et oui, je m'énerve beaucoup suite à des trucs insignifiants. Pour moi ça ne l'est pas, mais pour les autres si. Donc, pour tester tes outils, je me suis dit que j'allais essayer avec des amis de sortir afin de m'observer. Et ce qui est super, c'est que j'ai ouvert les yeux sur le fait que ce qui déclenchait mon mal être, c'était que j'avais souvent l'impression que les autres n'en avaient rien à faire de moi. Mais sur des détails sans importance pour eux : au restaurant, on ne s'assoie pas en priorité à coté de moi, pareil au cinéma. Ou quand on ne me répond pas tout de suite à un texto ou à un mail. J'ai vraiment l'impression qu'ils en ont rien à faire de moi et je préfère m'isoler pour moins souffrir. J'ai donc repéré les événements extérieurs qui me faisaient me sentir mal et cela m'a fait du bien car j'ai tendance à tout intérioriser car mes tentatives pour en parler aux autres ont toujours échoué sur des "oh t'exagère!", "mais ce n'est pas si grave", "ça ne veut rien dire, tu te fais des films!" Je pense, je cogite et j'extrapole à partir d'éléments extérieurs. J'ai appris à un peu mieux me connaître. Maintenant que j'ai repéré que j'étais triste quand quelqu'un ne s'asseyait pas à coté de moi en premier au restaurant, je suis moins prise à la gorge par mes émotions car je sais que cela peut arriver et quelles sensations je vais ressentir et me dis que c'est par ce que je suis hypersensible que je le vis aussi mal, sans me juger. J'essaie de me comprendre et d'être à l'écoute de moi même. Une fois donc, nous étions allés manger tous ensemble avec des amis de mon cours de dessin et cela n'a pas manqué : je me suis assise au milieu de la grande table rectangulaire que nous avions réservée en me disant qu'en étant placée comme ça, il y aurait forcément des gens autour de moi. Et bien, comme il y a eu des retardataires et des annulations de dernière minute, les gens se sont agglutinés sur la gauche de la table, si bien que bien qu'étant au milieu de celle-ci, cela faisait comme si j'étais en bout de table. Alors évidemment, cela m'a énervée sur le coup. Je me disais que quoi que je fasse, j'étais la dernière roue du carrosse... J'ai laissé passer mes émotions sans trop m'y accrocher en me disant que c'était une réaction normale chez moi que j'avais déjà observée. Cela m'a apaisée car je savais que les autres n'avaient aucune intention bonne ou mauvaise contre moi (finalement, je trouve quand même que les gens qui ne sont pas hypersensibles sont un peu bêtes, dans le sens où ne tiennent pas du tout compte des autres sans que cela ne les gêne. Mais le pire, c'est qu'ils ne le font pas exprès!) C'est donc moi qui suréagissais à la situation car j'étais quand même à coté de personnes que j'aimais bien et avec qui j'ai passé un bon moment. Du coup oui, j'ai eu des émotions désagréables au début du repas qui auraient pu m'empêcher de réitérer de tels événement, mais la façon dont je les ai gérées m'encourage à poursuivre mes effort et à moins m'isoler. Je continue donc de repérer les événements qui me font réagir afin de mieux les anticiper t donc de mieux les vivre. Et ça marche, merci!"    


Pour vous donner un avant goût de mon prochain article sur l'introversion, j'ai trouvé intéressant de vous présenter cette vidéo où l'on retrouve Fabien que je vous ai déjà fait découvrir ici pour son analyse de l'hypersensibilité, avec Julien que je vous présenterai la semaine prochaine. 

Je remercie par avance Elodie M qui m'a parlé de Julien et de son blog "le monde des introvertis". 

 

Bon visionnage!


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Commentaires: 4
  • #1

    Elodie M (mercredi, 20 septembre 2017 11:27)

    Bonjour à tous,

    Cela fait plusieurs mois que j'essaie de devenir positive, en éliminant progressivement les critiques, en ne nourrissant plus mes pensées négatives mais en les laissant filer comme elles sont apparues (comme un nuage ou un oiseau qui passe dans le ciel), et en contrecarrant une idée négative par un "oui, mais..." positif! Cela a pris du temps, des rechutes ont été souvent observées, mais voilà, il me semble que maintenant, c'est parti pour un parcours ascendant vers l'optimisme et une attitude positive! :)Aussi, je note mes petits bonheurs de la journée le soir sur un carnet, je m'imprègne de citations positives, je médite, je souris quand je sens que je deviens triste ou fatiguée... Et tout cela me fait beaucoup de bien!
    Aussi, je suis une formation en ligne sur l'introversion (et comment apprendre à s'accepter tel que l'on est, avec son tempérament introverti, puis à s'aimer ainsi, en mettant en valeur nos qualités introverties), cette formation, en lien avec l'hypersensibilité a déjà fait beaucoup! Et je sens que ma confiance en moi refait surface!
    La bulle de protection, utilisée en sophro, aide beaucoup aussi face à l'hypersensibilité aux bruits extérieurs qui nous agressent, ou face aux pensées, idées négatives ou propos négatifs proférés par autrui!

  • #2

    Elodie (auteur du blog) (jeudi, 28 septembre 2017)

    Merci encore pour le partage de tes expériences ainsi que d'autres idées à mettre en pratique que tu donnes généreusement ici. Tes commentaires sont toujours un réel plaisir!
    Félicitation d'avoir investi sur toi même au sein d'une formation pour les introvertis. Je pensais justement parler du blog "le monde des introvertis" la semaine prochaine. Tu nous diras ainsi ce que tu en penses avec toutes les cordes à ton arc ;-)
    A bientôt!

  • #3

    Assia (mardi, 03 octobre 2017 16:57)

    Super! je découvre ton blog et j'ai dévoré tous tes articles! Je me renseignais sur l'hypersensibilité et j'ai trouvé pas mal de réponses ici. J'aime le fait que tu t'appuie sur plusieurs points de vue pour répondre à des questions. Merci pour ton travail et aussi le fait de faire participer les lecteurs dans les bilans. Je ne manquerai pas d'essayer de te faire des retours!

  • #4

    Elodie (auteur du blog) (mardi, 03 octobre 2017 19:40)

    Merci beaucoup Assia pour ton enthousiasme et ta confiance. Cela me va droit au cœur et j'espère que la suite du blog te conviendra tout autant. Bienvenue et je partagerai avec plaisir les bilans que tu voudras bien m'envoyer. C'est un blog où en effet l'on partage et peu importe que certains en envoient plus que d'autres. Tant qu'on le fait avec le cœur.
    A bientôt!